Aujourd’hui je me sens vieille, aigrie, dépassée par les
évènements, la mode et le monde.
Vous l’aurez compris, aujourd’hui je vais vous parler des mannequins des
vitrines enfants de chez Zara.
Ne dépassant pas les 127 cm et arborant malgré tout un bonnet B,
ces petites
pestes anorexiques s’autorisent de surcroit des positions hautaines et tout à
fait inappropriées.
Non-contentes de porter des talons de 12 cm et des sacs-à-main en peau de zèbre,
ces maquettes de femmes pratiquent la posture dite du " Parle à ma
main " avec un aplomb exaspérant.
Bien que dérangeante, cette vision est pourtant une étape nécessaire pour mieux
encaisser la vraie vie.
Et la vraie vie, c’est que ces petites poufs 3000 à la vanille existent
vraiment.
Vous les croiserez vers 18h30 sur un quai de RER à Paris,
après une journée de
shops entre cops, au téléphone avec leurs mères,
leur adressant des propos tels que
" On prend le train dans 5 minutes donc prends le Macdo avant qu’on
arrive.
Mais pas trop tôt, je déteste les frites froides ".
Elles vont généralement par trois ou quatre, ont les cheveux collés à leur
gloss
et envoient des "Putain, merde, fait chier" comme, à leur
âge, on distribuait des Carambars.
Elles sont l’illustration parfaite de l’expression " faire la
maligne " et pensent
que leurs tours de bras format Polly Pocket
représentent une arme de défense imparable.
Du haut de leurs 12 ans, elles provoquent en moi l’envie de crier
" Tu me dois le respect petite conne ! ".
Je ne suis pas fâchée, je suis inquiète.
Une croissance aussi précoce peut avoir de lourdes conséquences et,
au rythme où
vont les choses, franchement …
Je me dis qu’accoucher d’une fillette chaussée de Louboutin flambant neuve
ça
peut piquer un peu.
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