Dans la vie parfois l’être humain interprète. Il imagine que, vu que lui n’est pas trop content, le reste du monde n’est pas trop content non plus.
C’est ainsi que naissent


Les quiproquos malentendus de ce qu’on a cru comprendre


Ces situations où le cerveau s’imagine savoir ce que le cerveau d’en face a voulu dire par là, et qui créent parfois des tensions vraiment très palpables.


Exemple et plantage de décors.

Lundi matin, problèmes de transports (pléonasme), train de type rez-de-chaussée (pas d’étage, pas de place, pas de clim), ce qui me semble être 14 millions de passagers, serrés comme des sardines ascendant baleine, avec 8 potentiels malaises voyageurs par wagon.
Ambiance, ambiance.

Se pointe une femme et, bon sang, elle trouve qu’il fait vraiment très chaud.
Lui vient alors une idée qu’elle s’empresse de formuler en requête :


" Excusez-moi, est-ce que vous pouvez ouvrir une fenêtre s’il vous plait ? ". 


Et là.
Mes aïeux.
L’affront suprême. Le top du top du foutage de gueule.
LA MEUF ABUSEE QUI NOUS PREND POUR DES DEBILES DE PREMIERE GENERATION ET QUI CROIT QUE PERSONNE N’Y AVAIT PENSE AVANT.
Voilà ce qu’il s’est passé dans 10 à 15% des cerveaux présents dans ce wagon.

J’aime à penser que je reste assez maître de mon cerveau et je n’accorde donc que peu d’importance à ce qu’interprète celui-ci lorsque j’ai chaud.
Hé oui, j’aurais tué l’équivalent du Titanic depuis longtemps autrement.

Quoi qu’il en soit, la réponse qu’on lui fit ne me sembla pas tout à fait proportionnelle à la question posée :


" OH, HE, HEIN, EUHHHH CA VA ! 
TOUT LE MONDE A CHAUD MADAME C’EST PAREIL POUR TOUT LE MONDE DONC VOUS FAITES COMME TOUT LE MONDE ET TOUT LE MONDE SERA CONTENT ! " 
VLAM ! (Bruit de fenêtre qui s’ouvre)


Une répartie à toute épreuve, sans redondance ni lourdeur. Une maturité remarquable et un aplomb quasi-présidentiel.

S’en suivirent plusieurs discussions de ce genre, sans aucune retenue, essentiellement composées de

"  Bah vous voulez que je le mette où mon sac aussi ?! Je vais vous le mettre sur la gueule voilà ! " 


et autres


" Vous me manquez de respect monsieur ! Soyez plus respectueux ! Je vous demande du respect ! TA GUEULE CONNARD ! "


Tant d’amour dans un seul wagon, c’en était trop.
Heureusement nous arrivions à destination, la Gare Saint-Lazare, où de charmantes demoiselles nous attendaient avec des mots d’excuses de la SNCF visant à calmer un peu les tensions.

J’imagine que les mots ne devaient pas être bien choisis car …


" VOUS SAVEZ OU VOUS POUVEZ VOUS LES FOUTRE VOS EXCUSES BANDE D’INCAPABLES FONCTIONNAIRES A LA CON ?! "


 Bisous :) 

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